Non, je ne rêve pas, nous sommes déjà en décembre


 
Quelques petites choses avant de commencer ce bilan...

  Me voici depuis septembre à nouveau happée par le rythme effréné de la fac de psycho et sa première année de master. Pour répondre à une question que l'on m'a toujours posée, non, cette fac ne ressemble en aucun cas à des vacances... Pour preuve, la quantité de travail à fournir particulière à ce niveau d'études, à laquelle s'ajoutent les (trop) longues heures passées dans un travail qui n'a d'intéressant que le bulletin de salaire. Si malgré tout ça j'ai le temps de lire pour le plaisir - comment est-ce que je pourrais tenir sinon - j'ai de plus en plus de mal à concilier les productions exigées par la fac de celles que je fournis avec plaisir pour le blog... Avec tout cela, je lis beaucoup plus vite que je n'écris, à en croire les trois ou quatre chroniques constamment en retard depuis le mois de septembre. Alors plutôt que de m'angoisser parce que je n'arrive pas à tenir le blog, je préfère faire les choses bien et vous proposer des bilans plutôt que des chroniques erratiques. Sans vouloir m'imposer de rythme, j'espère pouvoir en faire toutes les semaines.

   On attaque donc ce bilan du mois de Novembre, qui a été plutôt riche - compte tenu de mon temps libre... Parce qu'exploiter le temps fou passé dans les transports en commun, ça a du bon.

Le coup de cœur :

                                                          

Trois oboles pour Charon - Frank Ferric, dont je vous ai fait une chronique très enthousiaste ici. Je ne ferai donc pas l'affront de vous redire à quel point j'ai adoré ce roman.

   Les bonnes découvertes : 


Phobos, t.1 : Les éphémères  - Victor Dixen :

    Un premier tome qui m'a donné envie de continuer la série, mais aussi de me plonger dans Animale, une série dont je n'ai entendu que du bien. Vous pouvez retrouver la chronique ici.

Everness, t. 1 : l'Odyssée des mondes - Ian Mcdonald :

   Il s'agit encore une fois d'une série que j'ai très envie de poursuivre, ayant dévoré ce premier tome, L'Odyssée des mondes. Le langage particulier de Sen, l'incroyable pilote du zeppelin Everness, donne une petite touche unique à ce roman steampunk/cyberpunk qui reprend sagement les ingrédients du genre : des univers parallèles, une Londres sur une autre Terre, à l'esthétique très influencée par l'ère victorienne, une technologie avancée... La seule différence (bienvenue) avec la plupart des romans du genre est que les aventures d'Everett, notre personnage principal, se déroulent à notre époque. Si j'ai au départ eu du mal à me plonger dans le récit, la faute au style et références culturelles plus adaptés aux ados, je ne regrette pas d'avoir écouté ce petit quelque chose qui m'a poussé à tourner les pages. Autre point positif, les origines Indiennes d'Everett et sa famille ont été prétexte à nous faire partager l'univers culturel du héros, un vrai régal! Mention spéciale également à la capitaine Anastasia Sixsmyth, parfaite en capitaine de zeppelin et pirate de l'air déguisée en commerçante, aux allures de déesse africaine.
   En bref, ce premier tome est une bonne entrée dans les mondes parallèles de Ian Mcdonald, que je vous recommande!

Black out, t.1 - Andreas Eschbach :

    De même qu'Everness et Phobos, Black out est un premier tome qui nous embarque totalement  dans la série. Celui-ci a un statut particulier parce qu'écrit par Andreas Eschabch, un des auteurs favoris. La chronique et le résumé sont disponibles ici!

Cher Jupiter - Isaac Asimov :

   Un recueil de nouvelles d'Asimov, qui se dévore en un rien de temps, dans lequel humour et fins improbables se côtoient à merveille pour nous faire redécouvrir certains écrits moins connus d'Asimov, agrémentés de notes de l'auteur, histoire de nous présenter leur contexte d'écriture.

Les dérangeants...


Orange mécanique - Anthony Burgess:

  Vous connaissez le film de Kubrick, vous ne connaissez peut-être pas le roman d'Anthony Burgess. La violence du roman n'a rien à envier à son adaptation cinématographique : mêmes passages à tabac immondes, même Alex qui nous impose sa façon de penser, de percevoir le monde à travers le filtre crasseux de sa haine. Le nadsak (langage particulier des "jeunes" de l'époque) s'infiltre très facilement dans nos têtes, à tel point qu'on ne peut y échapper. Il est d'autant plus facile à assimiler que seuls certains verbes, noms et adjectifs changent, alors que les structures grammaticales sont gardées intactes. D'un autre côté, ce changement de vocabulaire peut aider à se distancier des scènes violentes ; de l'autre, on ne peut tenter de se préserver des atrocités présentes dans la tête d'Alex, notre "jeune et beau narrateur" (selon ses dires...).
   Anthony Burgess nous livre avec ce joyau de lecture dérangeant une critique mordante de la morale et de l'autorité, de la manière dont la violence peut être perçue et combattue...

Lolita - Vladimir Nabokov :

   Voici un roman vers lequel je ne me serais pas spontanément tournée, mais une excellente critique lue sur un blog et sa réputation sulfureuse - procès, censure...- ont eu raison de ma curiosité. Tout comme Orange mécanique, ce fut une lecture très dérangeante, mais le style d'écriture de Nabokov, la sensibilité avec laquelle il mène le récit, parviendraient presque à nous faire éprouver de la compassion pour Humbert Humbert, qui ne peut être vu ni comme un monstre, ni comme un martyr. L'auteur fait preuve d'une grande intelligence avec le récit fourni par le personnage principal lui-même, qui ne commet jamais l'impair de verser dans l'auto-complaisance. Lolita donne plutôt l'impression que Humbert se livre à une introspection douloureuse, à voir la réflexion plus aboutie au fur et à mesure que notre lecture se poursuit.
   La fin m'a paru traîner en longueur, mais le roman dans sa généralité s'est avéré addictif. Je ne sais pas si j'aurais aimé ou non avoir le point de Dolorès, alias Lolita - cela aurait peut-être rendu la lecture plus difficile encore.

Les inachevés :


Beauté - Sarah Pinborough :

   Une réécriture de la belle au bois dormant dont le résumé m'a tenté, mais qui n'a pas su me convaincre. Je pense plutôt me plonger dans les chroniques lunaires, qui m'ont l'air plus abouties et inventives. C'est donc retour à la bibliothèque pour celui-ci!

Le voleur de corps - Anne Rice :

   Là encore le résumé m'a tenté, mais... Non. Je pense cependant que l'abandon de cette lecture est plutôt due au fait que je ne connais pas suffisamment les chroniques des vampires pour me plonger totalement dans ce roman - bien que j'ai persisté jusqu'au tiers. Je me permets cependant de  le recommander aux fans d'Anne Rice, qui sauront apprécier son style d'écriture.


    Voilà pour ce mois de novembre, qui est passé un peu trop vite mais a été riche en lectures. Le mois de décembre ne sera évidemment pas comparable, entre les examens de janvier et les révisions intensives qu'ils exigent. N'hésitez pas à partager avec moi vos avis sur les livres présents dans cet article, où à me parler tout simplement des lectures qui vous inspirent en ce moment. En vous souhaitant un bon mois de décembre riche en découvertes littéraires - et en rêvant comme chaque année de fêter Noël à Poudlard...

Commentaires

  1. Un bon bilan tout de même ! J'ai lu Orange Mécanique il y a quelques années et il m'a autant (voire plus !) dérangé que le film, que je venais de voir... Drôle de bouquin...

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